日本経済新聞の映画評論
古賀重樹氏の評
SNSは怖い。つぶやきが見知らぬの人々の間で増幅し、罵りとなって襲いかかる。短い言葉は理性より感情に訴え、議論にならない。表情も口調も見えず、溝は深まる。そんなSNSに囲まれて我々は生きている。学校でも、会社でも、社会でも。人と人の距離はすっかり遠くなった。
「空白」の吉田恵輔監督の新作は、そんな、ささくれ立った情報化社会と正対する。
沙織里(石原さとみ)は3カ月前に失踪した6歳の娘を懸命に捜している。夫(青木崇高)と共に街頭でビラを配り、ネットで呼びかけ、テレビの取材に積極的に応じる。
世間の関心は日に日に薄れていく。焦る。加えて、娘の失踪時に推しのアイドルのライブに出かけていたことが知られ、ネットで炎上。母親失格と中傷され、車を壊される。
頼りは粘り強く取材を続けてくれる地方局の記者(中村倫也)。だが新しい事実は乏しい。視聴率を気にする局の上層部は世間の関心を引くネタを求める。記者は葛藤する。テレビに登場させた沙織里の弟は、沙織里と同じようにSNSの標的となってしまう。
悪口雑言だらけでも沙織里はネットを見るのをやめない。新しい手がかりがあるかもしれない。だが数少ない情報にすがって出かけても、空振りだったり、ガセネタだったり。精神的に追い詰められ、夫に当たり散らす。
娘を捜す一心で猪突(ちょとつ)猛進しながら壊れていく沙織里。石原の演技は鬼気迫る。その先に光はあるのか……。
熱しやすく冷めやすい大衆、被害者家族へのバッシング、定見のないメディア。吉田の社会を見る目は冷徹だ。同時に、沙織里も、記者も、夫も、弟も、人間として多面的に描き出す。類型的な悪人はいない。だからこそ社会のゆがみがリアルに浮上する。
面白いのは群衆の描き方。スーパーの客も通行人の男女もピリピリしていて、ささいなことで怒っている。ほとんど表現主義的な描写だが、コロナ禍であらわになったマスヒステリアは、SNSの浸透で一段と高まった。吉田の繊細なまなざしが、社会にグサリと突き刺さる。1時間58分。
Les SNS font peur. Les murmures s'amplifient chez les inconnus et se transforment en insultes. Les mots courts font appel à l’émotion plutôt qu’à la raison et ne mènent pas à la discussion. Je ne vois ni son expression ni son ton, et le fossé se creuse. Nous vivons entourés de tels SNS. À l'école, au travail et dans la société. La distance entre les gens est devenue beaucoup plus grande.
Le nouveau film de Keisuke Yoshida, réalisateur de « Blank », se confronte à cette société de plus en plus orientée vers l'information.
Saori (Satomi Ishihara) recherche désespérément sa fille de 6 ans disparue il y a trois mois. Avec son mari (Takataka Aoki), elle distribue des dépliants dans les rues, passe des appels en ligne et répond activement aux interviews télévisées.
L’intérêt du public diminue de jour en jour. panique. De plus, on a appris qu'elle assistait à un concert de son idole préférée au moment de la disparition de sa fille, ce qui a fait sensation sur internet. Elle est calomniée et qualifiée de mère ratée, et sa voiture est détruite.
Il s'appuie sur un journaliste d'une station locale (Tomoya Nakamura) qui continue avec obstination ses reportages. Mais les faits nouveaux sont rares. Les échelons supérieurs de la station, soucieux de l'audience, recherchent des histoires susceptibles d'attirer l'attention du public. Le journaliste est en conflit. Le frère cadet de Saori, apparu à la télévision, devient une cible sur les réseaux sociaux, tout comme Saori.
Saori n'arrête pas de naviguer sur Internet même si celui-ci regorge de commentaires injurieux. Il y aura peut-être de nouveaux indices. Cependant, même s’ils partaient sur la base du peu d’informations dont ils disposaient, ils finiraient par aboutir à de fausses nouvelles ou à de fausses nouvelles. Elle est mentalement acculée et s'en prend à son mari.
Saori s'effondre alors qu'elle se précipite à la recherche de sa fille. Le jeu d'Ishihara est terrifiant. Y a-t-il de la lumière au-delà de ça... ?
Un public qui s'échauffe facilement, un dénigrement des familles des victimes et des médias impartiaux. Le point de vue de Yoshida sur la société est froid. Dans le même temps, Saori, la journaliste, son mari et son jeune frère sont tous représentés de multiples façons comme des êtres humains. Il n’y a pas de méchant typique. C'est pourquoi les distorsions de la société deviennent si réelles.
Ce qui est intéressant, c'est la façon dont la foule est attirée. Tant les clients du supermarché que les hommes et les femmes qui passent par là sont nerveux et en colère pour les moindres choses. Bien qu’il s’agisse d’une représentation presque expressionniste, l’hystérie de masse apparue pendant la pandémie de coronavirus n’a fait que s’accentuer avec la propagation des médias sociaux. Le regard délicat de Yoshida transperce profondément la société. 1 heure 58 minutes.
大衆の暴走を生む社会映す「ミッシング」 映画評8本:日本経済新聞 https://www.nikkei.com/article/DGXZQOUD097BZ0Z00C24A5000000/